​Lycée «  Sarda Garriga » - Saint –André, Réunion, France

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      Le lycée porte un nom hautement symbolique dans l’Histoire de France : Sarda Garriga. C’est le nom de celui qui est venu en 1848, annoncer  l’abolition de l’esclavage à l’île de La Réunion.Depuis cette date, beaucoup d’immigrés ont débarqué, rejoignant les anciens esclaves noirs africains des plantations sucrières convertis au christianisme, amenant avec eux leur culture et leur rite religieux. Ainsi, les engagés du Sud de l’Inde et l’hindouisme, le bouddhisme des  boutiquiers chinois, l’islam des commerçants  musulmans, plus tard les métropolitains et les autres européens, tous ont  réussi à trouver le bon équilibre pour pouvoir vivre ensemble en parfaite harmonie. Au fil des décennies, d’autres ethnies sont venues enrichir notre population  et sans chauvinisme, je peux me vanter de trouver chez nous presque toutes les nationalités du monde. Beaucoup d’échanges, de brassages intercommunautaires avec des mariages et aujourd’hui il n’est pas rare de rencontrer des familles baptisées et de confession hindoue ou chinoise. Mon île compte environ 700 000 habitants et se situe dans l’océan Indien. Mon lycée est implanté à Saint-André, une ville agricole (monoculture de la canne à sucre) de 50000 âmes. La zone est sous développée sur le plan industriel et technologique.Notre établissement accueille 1100 élèves de 15 à 19 ans et environ une centaine de professeurs. Nos étudiants peuvent suivre des filières scientifiques, littéraires ou économiques. Beaucoup d’élèves sont boursiers, ce critère révèle le niveau économique et matériel dans lequel  ils vivent. Certains ont des aides financières pour pouvoir se restaurer à la cantine scolaire .Chacun est autorisé à s’absenter le jour de sa fête religieuse. Aujourd’hui, ce brassage ethnique a permis de renforcer les liens entre les gens et donc nos étudiants. Ils ont appris à ne pas avoir peur de l’étranger nouvellement arrivé dans le lycée, à lui venir en aide. Il n’est pas rare de les voir chez l’un ou chez l’autre pour travailler leurs leçons. C’est pour cette raison, le thème ‘’Tolérance et diversités religieuses en Europe moderne’’ m’a interpellé immédiatement. Je pense que mes élèves souhaiteraient partager avec d’autres jeunes européens, leur enthousiasme à vivre ensemble quotidiennement malgré leurs différences culturelles et cultuelles. Que ce projet Comenius, nous permette de répandre nos expériences sur toute l’Europe à travers nos partenaires italiens, bulgares et roumains.